Le vignoble français revient à un niveau de production dans la moyenne des derniers millésimes, marqués par une série de petits millésimes.
En 2022, la production mondiale de vin avoisinerait 260 millions d’hectolitres en vu des dernières estimations de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV).
Le volume de production était quasiment similaire en 2021, avec 262 millions hl d’après les dernières prévisions. Marqué par des évènements climatiques extrêmes, le millésime 2022 marque des hausses et baisses conséquentes de production à l’échelle des vignobles.
Enregistrant la plus forte croissance par rapport à 2021, avec +6,6 millions hl et +17 % en un an, la France récolterait 42,4 millions hl cette année. Après le gel historique de 2021, les aléas climatiques de 2022 ont bien pesé sur le potentiel de récolte : entre gel de printemps, orages de grêle et sécheresse estivale. Mais après de petites récoltes en 2017 et 2021 (respectivement 36,4 et 37,6 millions hl), la production moyenne française sur cinq ans tombe à 42,4 millions hl.
Pas un vignoble épargné par les aléas. Premier pays producteur mondial de vin, l’Italie reste stable à 50,3 millions hl (+0,1 % en un an). L’Espagne enregistre un repli à 33 millions hl (-6 % à cause du stress hydrique). Touchés par gelées précoces et sécheresse estivale, les États-Unis pointent à 23,1 millions hl (-4 %).
Dans l’hémisphère sud, les tendances sont aussi à la baisse, mais différentes raisons. L’été pluvieux et le choix de ne pas récolter face aux surstocks fait descendre l’Australie à 12,4 millions hl (-7 %). La sécheresse fait chuter le Chili à 12,1 millions hl (-18 %). De quoi confirmer le constat d’un changement climatique bouleversant les vendanges sur les cinq continents.
Concernant l’évolution des tensions internationales sur les vins blancs, l’OIV indique à Vitisphere qu' »à cette période de l’année, nous ne pouvons décrire que des volumes de récolte globaux au niveau des pays sans répartition par couleur.
Globalement, au niveau mondial, on ne s’attend pas à un déséquilibre. Bien sûr, la situation diffère au niveau des pays. » Quant à la surproduction de vins rouges pouvant conduire à des demandes locales d’arrachage, l’OIV est prudent : « au niveau mondial, nous ne voyons pas un tel problème, mais nous confirmons que dans certains pays (comme la France et l’Australie et aussi les États-Unis ces dernières années), nous avons constaté de tels surapprovisionnements. La crise sanitaire de 2020 a exacerbé cette situation dans certains pays mais le marché retrouve un équilibre. »